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Et si on échangeait nos idées, nos avis, nos questions pour Grambois ?

De la mythologie aux réseaux sociaux

A young monkey holding a mirror and examining its reflection.

Le poète latin Ovide est l’auteur des « Métamorphoses », long poème où il raconte notamment l’histoire de deux personnages de la mythologie : Pygmalion et Narcisse.

Pygmalion, c’est un sculpteur qui tombe amoureux de la statue qu’il a sculptée. Il ne cesse d’admirer sa création, avant qu’Aphrodite, déesse de l’amour, ne donne vie à cette dernière.

Narcisse, lui, c’est un beau jeune homme, qui, s’abreuvant à une source après une rude journée de chasse, tombe amoureux de son reflet dans l’eau. Il se perd dans la contemplation de lui-même, se désespérant de ne pas pouvoir rattraper sa propre image.

Quel rapport avec Facebook ou TikTok ? Quel rapport entre les mythes de l’antiquité relevant du fantasme, et nos réseaux sociaux actuels qui sont nos outils du quotidien et nous permettent d’échanger entre nous ?

La réponse tient dans l’utilisation que beaucoup font de ces réseaux, qui révèle des comportements humains qui ont traversé les siècles et qui sont encore présents.

Collection of social media icons, including Facebook, YouTube, TikTok, Instagram, Twitter, and LinkedIn, displayed as 3D blocks on a blue background.

Nos Pygmalion d’aujourd’hui, ce sont ceux qui sculptent leur « avatar » ou leur « profil » comme une vitrine de ce que à quoi ils voudraient ressembler : ils embellissent leur « bio », choisissent leurs photos, se mettent en scène en faisant des « selfies » aux bons endroits, en publiant des « stories » quand ils vont à une fête ou assistent à un événement, même s’ils ne sont pour rien dans son organisation … Et les « algorithmes », tels Aphrodite dans l’antiquité mais en bons dieux modernes qu’ils sont, donnent vie à une version idéalisée de ces personnages en la diffusant et la valorisant.

Les écrans de nos portables et d’ordinateurs sont eux des miroirs. Si la plupart d’entre nous en font une utilisation intelligente, certains y passent des heures uniquement pour compter le nombre de « followers » qui suivent leurs comptes Instagram, Facebook ou TikTok ou pour relire les publications qui sont les leurs, en comptant le nombre de « like » qu’elles suscitent … ce sont nos Narcisse d’aujourd’hui !

A person holding a smartphone below a wall painting of a social media notification icon with a heart and the number one.

Le risque, c’est de se retrouver dans un cercle vicieux : comme Pygmalion, on crée une image améliorée de soi même qui finit par nous séduire et séduire les autres., mais ce n’est pas la réalité. Et si l’histoire de Pygmalion se termine bien grâce à Aphrodite qui donne vie à la statue, elle peut aussi mal se terminer comme pour Narcisse qui se noie dans son reflet dans l’eau … on ne souhaite cela évidemment à personne !

Close-up of a human eye with an augmented reality overlay of a Facebook logo in the iris.

Mais, tout aussi grave, les échanges entre nous sur les réseaux sociaux se limitent la plupart du temps à des  «like», des «smiley » où à des échanges de phrases de quelques caractères, ils ne portent jamais sur le fond des sujets.

Résultat : on n’échange qu’avec des gens qui sont d’accord avec nous, sans bien savoir pourquoi d’ailleurs, et tous ceux qui ne sont pas dans la boucle, sont des imbéciles qui n’ont rien compris ! On ne fait que créer des communautés virtuelles, chacune s’auto-alimentant de ses propres idées et s’opposant aux autres, sans jamais positionner le débat sur le fond, et parfois avec une violence surprenante puisque ces outils libèrent la parole.

Ce n’est bien sûr pas comme cela que l’on peut construire le «vivre ensemble» dans les « vraies » communautés : une société, une ville, une commune !

Pour autant les mythes d’Ovide ne condamnent pas l’usage des réseaux sociaux, ils en révèlent les pièges et nous invitent simplement à nous questionner en prenant le recul nécessaire. La vraie vie n’est en effet pas celle des algorithmes, la réalité est toujours nuancée car c’est rarement « blanc ou noir ». Prendre position nécessite de s’intéresser au fond des sujets, mais aussi de s’enrichir de ce que pense l’autre et de son vécu.

Vieux chêne de Grambois. Logo Grambois

La liste conduite par Alain Feretti UNIS POUR GRAMBOIS veut renforcer la démocratie participative. De nombreuses rencontres seront organisées pour échanger avec vous ; mais, vivant avec notre temps, nous vous proposons aussi un site web et son « blog » publiant des articles auxquels vous pourrez réagir.

Ces articles aborderont le fond des sujets qui sont les vôtres, ne seront jamais des albums photos ou de la simple propagande, éclaireront vos choix en vous donnant les éléments pour le faire, vous donneront systématiquement la possibilité, via vos commentaires, objections et propositions, de faire progresser notre réflexion commune.

Merci de vous contributions.

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